L’impact environnemental du numérique en 2022 : un état des lieux
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EN BREF
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En 2022, le numérique représente 4,4 % de l’empreinte carbone de la France, équivalant à 29,5 MtCO2e de gaz à effet de serre (GES) émises, soit une quantité légèrement inférieure à celle du secteur des poids lourds. Parmi ces émissions, 50 % sont dues à la fabrication et au fonctionnement des terminaux divers tels que les téléviseurs et les smartphones, tandis que 46 % proviennent des centres de données et 4 % des réseaux.
La fabrication des équipements a généré 17,8 MtCO2e de GES, et chaque Français consomme en moyenne 1,7 tonne de ressources par an pour la production de ces technologies. Les data centers, en forte augmentation, représentent désormais 46 % de l’empreinte carbone numérique, dû notamment à l’essor des services en ligne hébergés à l’étranger. En matière de consommation électrique, 11 % de l’électricité en France est liée au numérique, un chiffre qui pourrait atteindre 93 TWh d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise.
Concernant l’audiovisuel, 5,6 MtCO2e ont été émises en 2022 à travers la consommation de contenus vidéo et audio, avec une prévision d’augmentation de 29 % d’ici 2030 si les tendances actuelles se poursuivent.
En 2022, l’impact environnemental du numérique en France a atteint des niveaux préoccupants, avec une empreinte carbone de 4,4 % de l’ensemble du pays, soit environ 29,5 MtCO2e de GES (Gaz à Effet de Serre) émis. Cette situation soulève des interrogations cruciales sur les conséquences du numérique sur notre planète, notamment à travers l’utilisation croissante de terminaux électroniques, de centres de données et des infrastructures de réseau. Dans cet article, nous explorons ces impacts à travers différents secteurs liés au numérique et analysons les tendances qui s’annoncent pour les années à venir.
Les émissions de gaz à effet de serre du numérique
Le secteur numérique a vu ses émissions de gaz à effet de serre augmenter significativement, représentant une part non négligeable de l’empreinte carbone nationale. En 2022, il a été estimé que 50 % de cet impact carbone provenait de la production et de l’utilisation des terminaux tels que les ordinateurs, smartphones et téléviseurs. Les réseaux contribuent quant à eux à 4 % de ces émissions, tandis que les data centers sont responsables de 46 % de l’empreinte carbone associée au numérique.
L’ascension des data centers
Les data centers ont connu une expansion rapide, en réponse à la demande croissante de services numériques. Cette tendance a engendré une forte hausse de leur empreinte carbone, qui est passée de 16 % en 2020 à 46 % en 2022. Deux facteurs majeurs expliquent cette augmentation :
- L’implication croissante de services numériques hébergés à l’étranger, comptant pour 53 % des usages, ce qui accentue notre dépendance aux data centers internationaux.
- La mise en service de nouveaux centres de données, renforçant ainsi leur contribution à nos émissions.
Impact de la fabrication des équipements numériques
La fabrication des équipements électroniques engendre des images environnementales significatives. En 2022, ce secteur a été responsable de 17,8 MtCO2e de GES, représentant le maillon le plus lourd dans la chaîne d’impact global du numérique. En moyenne, chaque personne en France consomme autour de 1,7 tonne de ressources par an, comprenant des métaux, minerais, plastiques, et autres matériaux nécessaires à la fabrication de ces équipements.
Le poids croissant de l’audiovisuel numérique
L’audiovisuel a également un rôle prépondérant dans l’impact environnemental du numérique, représentant 5,6 MtCO2e émis en 2022. Cette émission est équivalente à celle générée par plus de 4 millions de véhicules sur une année. L’essor des vidéos à la demande et du streaming, favorisé par une diminution de la consommation de télévision linéaire, entraîne une prévision d’augmentation de 29 % d’ici 2030.
Consommation énergétique liée au numérique
En matière de consommation d’énergie, le secteur numérique représente 11 % de la consommation électrique de la France, soit environ 51,5 TWh. Si l’on prend en compte les data centers situés hors des frontières nationales, ce chiffre grimpe à 65 TWh, une consommation presque équivalente à celle de l’Île-de-France.
Les prédictions pour l’avenir des émissions numériques
Face à cette situation alarmante, l’ADEME prévoit un scénario inquiétant : si aucune action n’est entreprise, nous risquons un triplement des émissions de gaz à effet de serre liées au numérique d’ici 2050. Cette projection stipule que la consommation électrique pourrait atteindre 93 TWh, consacrée principalement aux data centers et à l’usage croissant des technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle générative.
Les leviers pour réduire l’impact environnemental du numérique
Pour contrer ces tendances préoccupantes, plusieurs leviers existants peuvent contribuer à réduire l’impact environnemental du numérique. La sobriété numérique doit devenir une priorité, englobant des initiatives telles que prolonger la durée de vie des équipements, encourager le recyclage, et adopter des pratiques de gestion des ressources énergétiques plus durables.
Il est impératif que les décideurs, les entreprises et le grand public prennent conscience des enjeux environnementaux liés au numérique. Des actions concertées et un engagement collectif sont indispensables pour construire un avenir numérique qui soit en harmonie avec notre planète. Des études comme celle commandée par l’ARCEP et ADEME éclairent cette problématique et ouvrent la voie à une transformation indispensable de notre utilisation des technologies.
Témoignages sur l’impact environnemental du numérique en 2022
En 2022, le numérique a été responsable de 4,4 % de l’empreinte carbone de la France, émettant environ 29,5 millions de tonnes de CO2 équivalent. Ces chiffres font réfléchir, surtout lorsque l’on considère que ce chiffre est inférieur aux émissions du secteur des poids lourds, mais qui ne cesse d’augmenter.
Un expert en informatique souligne que 50 % de l’impact carbone proviennent de la fabrication et du fonctionnement des terminaux comme les ordinateurs et les smartphones. « C’est une réalité que nous ne pouvons ignorer », déclare-t-il. « Chaque appareil que nous utilisons nécessite une quantité énorme de ressources naturelles, ce qui influe sur notre environnement. »
Du côté des data centers, dont la part des émissions s’élève à 46 % du total lié au numérique, un dirigeant d’entreprise dans le secteur des technologies d’information indique qu’il est essentiel de repenser notre consommation énergétique. « Ces centres consomment une quantité d’électricité démesurée, ce qui explique aussi pourquoi environ 11 % de la consommation électrique totale en France est liée au numérique. » Selon lui, cette situation ne va que s’aggraver si des mesures concrètes ne sont pas rapidement mises en place.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec un impact grandissant de l’audiovisuel. 5,6 millions de tonnes de CO2 équivalent ont été émises par la consommation de contenus audiovisuels en 2022. Un professionnel du secteur médiatique a exprimé ses préoccupations: « Nous constatons une hausse continue du streaming et de la demande de vidéos à la demande, ce qui pourrait entraîner une augmentation de 29 % des émissions d’ici 2030 si la tendance actuelle se maintient. »
Les professionnels du numérique s’accordent à dire que l’absence de régulation stricte pourrait conduire à un avenir alarmant. L’ADEME prévoit un éventuel triplement des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 si aucune action n’est entreprise. « Il est impératif que les décideurs prennent des mesures audacieuses pour freiner ces tendances menaçantes », ajoute une spécialiste en écologie numérique.
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