
Les initiatives du CNRS pour diminuer l’impact environnemental de ses acquisitions
EN BREF
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Dans le but de réduire son empreinte environnementale, le CNRS a mis en place plusieurs mesures au sujet de ses achats, qui représentent 85 % de ses émissions de gaz à effet de serre. L’établissement a élaboré un schéma directeur pour encourager des actions ciblées sur les segments d’achats les plus impactants. Une des principales initiatives est l’introduction d’un arbre de décisions visant à guider les prescripteurs vers des choix plus responsables, en privilégiant l’achat d’occasion, le réemploi, et la réparation des équipements. De plus, le CNRS s’engage à intégrer des critères environnementaux dans tous ses marchés publics et a lancé un schéma de promotion des achats responsables, attestant de son engagement envers une consommation plus durable. Une nouvelle unité d’analyse, Utopii, vise également à évaluer plus finement l’impact environnemental des achats grâce à l’analyse du cycle de vie des produits. Ces divers efforts démontrent la volonté du CNRS de concilier qualité de recherche et responsabilité écologique.
Le CNRS, en tant que premier organisme de recherche français, s’engage activement dans la réduction de son empreinte carbone, en particulier à travers ses pratiques d’achats. Conscients que leurs acquisitions représentent la majeure partie de leurs émissions de gaspillage, l’institution a lancé plusieurs initiatives pour réduire ces impacts. Ces efforts comprennent la sensibilisation des acheteurs, l’intégration de critères écologiques dans les marchés publics, le développement d’outils d’analyse d’impact environnemental et bien d’autres mesures qui représentent un changement significatif dans la manière dont la recherche scientifique s’approvisionne.
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ToggleUn diagnostic environnemental clair et précis
Pour bien comprendre où se situent les marges de progrès, un diagnostic approfondi de l’empreinte carbone a été réalisé. La publication du deuxième bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) a indiqué que 85 % des émissions du CNRS proviennent des achats. Cela inclut non seulement les fournitures de bureau, mais aussi des équipements scientifiques et des services. Ce diagnostic a permis d’orienter les actions vers les segments d’achats les plus impactants, afin de réduire cet empreinte tout en préservant la qualité et l’excellence des recherches réalisées.
Prioriser les achats responsables
Face à ce constat, le CNRS a avancé vers la mise en place d’un schéma directeur développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS), qui a pour objectif de prioriser des actions de maîtrise sur les segments les plus lourds en termes d’impact environnemental. Cela nécessite une coopération étroite entre les différents services et chercheurs. Ainsi, des directives ont été élaborées pour guider les décisions d’achats en faveur de matériaux durables, réutilisables et écoresponsables.
Sensibilisation des prescripteurs d’achat
Dans le but de réduire encore plus son impact environnemental, le CNRS a conçu un arbre de décisions sur les achats à destination des prescripteurs d’achat. Ce nouvel outil a été élaboré grâce au succès d’une initiative antérieure qui visait à promouvoir les modes de transport moins polluants pour les missions scientifiques. L’arbre de décisions catalogue douze options, dont seule une mène à un achat neuf. Les autres options encouragent l’achat d’occasion, la réparation ou la réutilisation. La mission est de rendre les chercheurs sensibles à l’impact de leurs choix.
La maintenance et la prolongation des équipements
L’une des priorités déclarées est de privilégier la durée de vie des équipements. En effet, une grande partie de l’impact environnemental d’un équipement scientifique vient de sa fabrication plutôt que de son utilisation. La maintenance des instruments, le recours à des garanties et la planification de l’achat de pièces de rechange permettent non seulement de prolonger la durée de vie des équipements, mais aussi de réduire bien souvent les coûts. Cette logique est renforcée par des appels incitatifs à établir des budgets dédiés aux réparations et à l’entretien.
Collaboration pour des projets plus verts
Dans un esprit de coopération, le CNRS collabore également avec d’autres organismes tels que l’Inserm et l’Inrae pour instaurer des dispositifs d’incitation à la sobriété. Ainsi, les projets de recherche peuvent bénéficier de bonus pour le réemploi et la mutualisation des équipements. Cette approche collective vise à inscrire une démarche de durabilité à chaque étape des projets scientifiques, allant même jusqu’à inclure un volet sur l’impact environnemental dans les « appels à projets ».
Intégration de l’analyse du cycle de vie (ACV)
Pour évaluer plus finement l’impact environnemental des produits et services acquis, le CNRS mise sur l’analyse du cycle de vie (ACV). Ce système permet d’analyser l’empreinte d’un produit depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur destruction. Un partenariat avec CNRS Ingénierie a pour but de développer un cadre standardisé pour évaluer les projets de recherche en tenant compte de cet impact. En suivant l’exemple de l’industrie photovoltaïque, dont les chaines de production se réorganisent pour réduire leur empreinte, le CNRS espère transformer le paysage de ses pratiques d’achats.
Outils collaboratifs et ressources partagées
Pour faciliter la mise en œuvre de ces orientations, la Direction déléguée aux achats et à l’innovation (DDAI) a conçu un espace collaboratif en ligne. Ce portail compte une base de données de clauses environnementales, référentiels, et bonnes pratiques. Les acheteurs du CNRS peuvent ainsi accéder à des outils concrets pour ajuster leurs achats aux nouvelles lignes directrices. Dans cette optique, le partage d’expériences et d’informations vise à créer une culture d’achat eco-responsable au sein de l’organisation.
L’impact des marchés publics
En avance sur la réglementation publique, le CNRS a formellement intégré un critère environnemental dans tous ses marchés publics depuis mai 2023. Pour accompagner les acheteurs, la DDAI offre divers outils et formations destinées à les aider à naviguer les Complexités des clauses environnementales. Cette intégration de critères écologiques est un cadre solide pour encourager des pratiques d’achats responsables, tout en tenant compte des exigences juridiques.
Encouragement de l’innovation durable
Les efforts du CNRS visent également à activer l’innovation à travers des projets ciblés. Des appels à initiatives sont régulièrement lancés pour soutenir des projets qui intègrent des solutions durables. Par exemple, le programme de transition environnementale a permis de financer plusieurs projets prometteurs, avec une attention particulière portée à la réduction des déchets et de l’utilisation des ressources.
Analyse et perspectives d’avenir
Les récentes initiatives du CNRS marquent un tournant significatif dans l’accès des ressources durables. Les mesures engagées se présentent comme des réponses aux préoccupations croissantes concernant l’impact environnemental de la recherche scientifique. Cependant, la route vers une intégration totale de la durabilité dans les acquisitions est encore longue. L’accent mis sur l’éducation, la collaboration et l’innovation durable est essentiel pour atteindre les objectifs à long terme. À l’horizon 2025, le CNRS prévoit de formaliser des méthodes d’achats écoresponsables, qui pourraient servir de modèle pour d’autres institutions publiques et privées.

Pour diminuer l’empreinte environnementale liée à ses activités, le CNRS a mis en place une série de mesures innovantes. L’établissement a récemment pris conscience que 85 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de ses achats. Ainsi, il est devenu essentiel de repenser les processus d’acquisition tout en maintenant l’excellence scientifique.
Un arbre de décisions a été élaboré pour guider les chercheurs dans leurs choix d’achat. Ce dispositif encourage l’achat d’occasion, de matériel reconditionné ou encore la réparation d’équipements existants. Selon Stéphanie Boniface, chargée de mission au CNRS, cet outil incitait tous les utilisateurs à réfléchir à la pertinence de leurs achats, réduisant ainsi considérablement l’impact environnemental.
« Lorsque nous achetons un nouvel équipement, nous sommes souvent distraits par ses caractéristiques techniques, mais il est crucial de considérer l’impact carbone de sa fabrication », souligne Sébastien Turci, responsable de la direction déléguée aux achats. Il mentionne que la phase de production d’un appareil scientifique est celle qui génère le plus d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui incite à prolonger leur durée de vie par le biais de la maintenance.
Le CNRS travaille également avec d’autres organismes comme l’Inserm et l’Inrae pour instaurer des dispositifs d’incitation à la sobriété dans le cadre de projets de recherche. Ces initiatives visent à intégrer des critères environnementaux dans l’évaluation des projets, promouvant ainsi une recherche qui respecte les contraintes écologiques.
Pour évaluer plus précisément l’impact environnemental de ses achats, le CNRS utilise désormais l’analyse du cycle de vie (ACV). Cette méthode permet de calculer l’empreinte écologique d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à son recyclage. Myriam Saadé, directrice d’une unité d’appui sur l’ACV, souligne que cette approche vise à aider les organisations à réorganiser leurs processus de production en faveur de pratiques plus durables.
En introduisant un critère environnemental dans ses marchés publics, le CNRS montre sa volonté de faire évoluer ses pratiques vers un modèle plus respectueux de l’environnement. Aurore Debono, en charge d’études en commande publique, exprime que « ces mesures doivent accompagner les prescripteurs pour qu’ils puissent agir à chaque étape du cycle de vie d’un achat ». Cet accompagnement est crucial pour faciliter la transition vers des pratiques d’achat plus responsables.
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