Paris 2024 dévoile les nouveautés de sa stratégie pour réduire son empreinte carbone
EN BREF
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Paris 2024 s’engage à réduire de moitié l’empreinte carbone des Jeux Olympiques par rapport aux éditions précédentes. À moins d’un mois de l’événement, plusieurs avancées ont été présentées concernant la réduction des émissions et le soutien à des projets de captation de carbone. L’organisation adopte une approche proactive en intégrant dès le départ des objectifs de réduction, au lieu de s’appuyer uniquement sur des compensations après l’événement.
Pour atteindre cet objectif, Paris 2024 a mis en place une série d’actions dans différents domaines, allant de la construction d’infrastructures temporaires et existantes, à l’utilisation d’énergie renouvelable pour les sites, en passant par une restauration durable et une mobilité écoresponsable. Les prévisions estiment une empreinte carbone à 1,58 million de teqCO2, ce qui est en deçà de l’objectif initial de 1,75 million
En parallèle, des projets d’évitement et de captation carbone sont financés à la fois en France et à l’international, avec des partenaires engagés dans des initiatives ayant des impacts positifs sur le climat et les communautés. Ce programme vise à compenser les émissions inévitables, tout en restant fidèle à l’esprit de durabilité qui anime Paris 2024.
À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’organisation a révélé ses dernières initiatives pour réduire significativement son empreinte carbone. En adoptant une approche novatrice et proactive, Paris 2024 s’engage à encadrer l’événement sportif phare de manière durable en intégrant des mesures spécifiques pour éviter et compenser les émissions de gaz à effet de serre. Cet article explore les nouveautés de cette stratégie, allant des infrastructures jusqu’à la restauration, et démontre comment les Jeux de Paris 2024 ambitionnent de devenir les plus respectueux de l’environnement de l’histoire.
Table of Contents
ToggleUn objectif ambitieux pour l’empreinte carbone
Dans un monde confronté au changement climatique, Paris 2024 s’est fixé un objectif ambitieux : diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux par rapport aux éditions antérieures, en particulier celles de Londres 2012 et Rio 2016. Cet objectif se traduit par une réduction de l’empreinte à 1,58 million de tonnes équivalent CO2. Pour atteindre cet objectif, l’événement adopte une méthodologie rigoureuse pour calculer toutes les émissions, y compris celles des déplacements des spectateurs, grâce à un travail collaboratif avec des experts du climat.
Une méthodologie de calcul des émissions cohérente
Le calcul de l’empreinte carbone des Jeux parisiens repose sur l’inclusion de l’ensemble des émissions liées à l’événement, englobant les scopes 1, 2 et 3 des émissions directes et indirectes. Cette décision, qui se démarque des pratiques conventionnelles consistant à compenser après l’événement, implique une approche proactive où les objectifs de réduction des émissions sont établis avant même le début des compétitions. En conséquence, Paris 2024 se positionne comme un modèle pour d’autres événements sportifs à venir.
Engagement vers des infrastructures durables
La construction des infrastructures reste un élément central de la stratégie de Paris 2024. Environ 95 % des infrastructures seront temporaires ou existantes, évitant ainsi les émissions supplémentaires souvent associées à de nouveaux chantiers. La Solideo, l’établissement public chargé de la réalisation des infrastructures, utilise des techniques de construction à faible empreinte carbone, notamment l’usage de matériaux recyclés et l’intégration de systèmes de construction en biosourcés.
Techniques innovantes
Les techniques de construction mettent l’accent sur des choix écologiques, comme des ossatures en bois et des bétons à faible émission. Par exemple, le Village des athlètes a été construit de manière à réduire de 30% les émissions par mètre carré, tout en offrant une performance optimale pour les futurs utilisateurs des infrastructures.
Une gestion énergétique responsable
Concernant l’énergie utilisée durant les Jeux, Paris 2024 a collaboré avec plusieurs partenaires, dont EDF, pour garantir que l’électricité fournie provienne majoritairement de sources renouvelables telles que le solaire et l’éolien. Ce choix stratégique vise une réduction de 80 % des émissions liées à l’énergie par rapport aux modèles conventionnels des événements sportifs.
Raccordement aux réseaux renouvelables
Les sites des Jeux seront raccordés au réseau d’électricité via le travail d’Enedis, ce qui permettra de limiter le recours à des groupes électrogènes à base de diesel. Cette initiative bénéficie également aux événements post-Jeux, agissant ainsi comme un investissement durable pour l’avenir.
Une alimentation responsable et localisée
La restauration lors des Jeux de Paris 2024 vise également des objectifs significatifs de réduction d’émissions. L’approvisionnement sera orienté vers des produits locaux et de saison, avec une proposition culinaire intégrant deux fois plus de plats végétaux et une réduction de 50 % des plastiques à usage unique. Ce modèle s’inscrit dans une volonté de sensibiliser les visiteurs à un autre mode d’alimentation, plus durable et éthique.
Lutte contre le gaspillage alimentaire
En parallèle, des actions spécifiques seront mises en place pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Cela inclut des stratégies pour assurer que chaque plat servi soit consommé, limitant ainsi l’impact global de la restauration sur l’environnement.
Solutions en matière de transport
Les modalités de transport sont un autre axe crucial de la stratégie de réduction des émissions. Tous les sites de compétition ont été soigneusement choisis pour optimiser l’accès via les transports en commun, soutenus par des infrastructures pour les cyclistes avec 415 km de pistes cyclables. Cette initiative permet non seulement de réduire les émissions de CO2 générées par les déplacements, mais aussi de promouvoir des modes de transport actifs auprès de tous les participants.
Flotte de véhicules écoresponsables
La famille olympique bénéficiera de véhicules légers électrifiés, à hydrogène renouvelable ou hybrides, contribuant à réduire l’empreinte carbone globale des déplacements associés à l’événement.
Engagement pour l’économie circulaire
La stratégie de Paris 2024 inclut un fort engagement vers l’économie circulaire. Sur les 6 millions de biens et équipements prévus pour les Jeux, plus de 90 % seront récupérés et réutilisés par les partenaires et prestataires. Cette démarche contribue non seulement à réduire la consommation de ressources naturelles mais également à limiter les déchets générés par l’événement.
Le numérique au service de la durabilité
En ce qui concerne le numérique, Paris 2024 prévoit de louer 70 % des équipements et assure que chaque équipement a déjà une seconde vie prévue. Cela permet de diminuer le volume de ressources nécessaires et de promouvoir une empreinte écologique plus faible associée à la technologie.
Un engagement collectif pour la réduction des émissions
Le dernier tiers des émissions de carbone est principalement lié au transport des athlètes et aux déplacements des spectateurs. Paris 2024 appelle tous les concernés, y compris les athlètes et les médias, à privilégier les modes de transport les moins polluants. Des initiatives ont déjà engagé des pays limitrophes à encourager le train comme moyen de transport pour rejoindre la France lors des Jeux.
Des projets d’évitement et de captation carbone
En parallèle de la réduction de son empreinte, Paris 2024 a mis en place un programme de financement destiné à soutenir des projets d’évitement et de captation des émissions de carbone. Ce programme a été établi pour financer des initiatives qui compensent un volume équivalent aux émissions qui ne pourront pas être évitées pendant l’événement.
Partenariats pour l’avenir
Des organisations comme Abatable et Schneider Electric participent à l’initiative, permettant de renforcer la portée des actions mises en œuvre pour le climat, tant sur le territoire national qu’à l’international.
Projets de captation carbone en France
Les projets financés par Paris 2024 en France sont principalement issus du Label bas-carbone. Ce programme, avec un budget fatigué de près de 600 000 euros, vise à financer la séquestration de 14 500 teqCO2, correspondant aux émissions directes des opérations depuis 2018.
Initiatives reforestation
Quatre projets forestiers ont ainsi été sélectionnés, allant de la création de forêts à des initiatives de repeuplement d’espaces forestiers dégradés dans des régions comme l’île-de-France, les Vosges et l’Aisne. Ces projets visent à améliorer la diversité des écosystèmes et à renforcer la résilience face aux impacts du changement climatique.
Projets internationaux et coopération mondiale
a l’international, Paris 2024 a rigoureusement sélectionné des projets en accord avec les normes de l’ADEME. Le programme international contribuera à divers projets climatiques sur différents continents, soutenant des initiatives respectant des critères d’impact social, égalité et biodiversité.
Investissements mondiaux en réduction de carbone
Ces projets comprennent des installations de systèmes de cuisson écologiques et de centrales photovoltaïques, ainsi que des actions en faveur de la protection de forêts en danger. La contribution financière totale est de 10,7 millions d’euros, permettant d’agir efficacement face aux défis du climat et de la biodiversité.
Le rapport final sur ces initiatives sera présenté, englobant toutes les données et résultats des actions mises en place. Paris 2024 constitue un exemple modèle de ce que signifie organiser un événement sportif à haute visibilité tout en prenant en compte les enjeux environnementaux majeurs. L’engagement de toutes les parties prenantes à traduire ces idéaux en pratiques concrètes incarne un espoir pour l’avenir de l’événementiel durable.
Témoignages sur la stratégie de réduction de l’empreinte carbone de Paris 2024
« Je suis impressionné par l’engagement de Paris 2024 à réduire son empreinte carbone. Ils prennent des mesures concrètes, comme l’utilisation de 95% d’infrastructures temporaires ou existantes. Cela démontre une volonté réelle d’allier sport et respect de l’environnement. »
« En tant qu’organisateur d’événements sportifs, je me sens inspiré par la démarche de Paris 2024. Leur objectif de diviser par deux l’empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes est ambitieux. Je pense que cela pourrait transformer la manière dont nous concevons l’événementiel à l’avenir. »
« Ce qui me touche particulièrement, c’est leur approche vis-à-vis de la restauration. Réduire de 50% le plastique à usage unique tout en augmentant les options végétales est une initiative louable. Cela prouve que l’on peut proposer des choix respectueux de l’environnement même dans un cadre événementiel. »
« J’apprécie également le fait que Paris 2024 invite tous les participants à adopter des modes de transport moins polluants. La mobilisation des athlètes venant en train montre que des alternatives viables existent et que la coopérativité est essentielle dans la lutte contre le changement climatique. »
« Le soutien à des projets d’évitement et de captation de carbone témoigne d’une vision à long terme. Paris 2024 ne se contente pas de prévoir son impact pendant les Jeux; ils s’investissent aussi dans des initiatives qui profiteront à l’environnement bien au-delà de cet événement. »
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